En exploration chez les barbiers d’ici et d’ailleurs

En exploration chez les barbiers d’ici et d’ailleurs

 

Dans les années 2010, les barbershops ont connu un renouveau en France et en Europe et la population a alors redécouvert le métier de coiffeur-barbier. Mais il n’y a pas que sur le vieux continent que la profession connaît un regain. Il existe même des pays où les barbershops n’ont jamais vraiment disparu.

 

Dans certains pays comme la Turquie, les salons de coiffure-barbiers ont toujours été très fréquentés. Aux États-Unis, les barbiers sont redevenus si importants qu’on leur attribue parfois une fonction sociale. Partons en exploration chez ces barbiers de l’étranger.

 

La Turquie, là où les barbiers sont indispensables

 

Dans certains pays du monde, les barbiers sont indispensables et la grande majorité de la population masculine va régulièrement en barbershop. C’est notamment le cas de la Turquie, mais également d’une pléthore d’autres pays, où les hommes portent la moustache et/ou la barbe par tradition.

 

En Turquie, les échoppes où faire tailler sa moustache sont très nombreuses. À la différence des barbershops occidentaux, on les repère davantage aux serviettes qui sèchent devant les devantures que grâce au barber pole accroché en enseigne.

 

Les barbiers turcs procèdent en deux passages, avec de la mousse ou une crème et une lame. Artisans minutieux et perfectionnistes, ils peaufinent leur travail en rasant la nuque, les pattes, en épilant les poils du visage. Ensuite, ils appliquent un masque à l’argile dans la plus pure tradition. Pour achever le rituel, on applique une crème hydratante et on vaporise un peu de parfum sur le client.

 

Aux États-Unis, les barbiers deviennent des confidents

 

Dans un pays où l’on ne fait jamais les choses à moitié et où l’on voit tout en grand, les barbershops sont souvent très bien décorés, avec un grand souci du détail et de l’authenticité. Les prix pratiqués aux USA sont à peu près les mêmes qu’en France et le protocole est similaire.

 

La préparation de la peau et des poils se fait soit en déposant une serviette chaude pour ouvrir les pores, soit avec un massage réalisé avec une huile de prérasage. Une mousse est ensuite appliquée sur le visage, avant de procéder au rasage à la lame. Le rituel se termine par une serviette tiède, voire fraîche, et l’application d’une crème hydratante.

 

La particularité des barbershops américains, c’est qu’ils ont une vraie fonction sociale, en particulier dans le sud des États-Unis. Ce sont de véritables lieux d’échange et de mixité, où toutes les classes sociales peuvent se mêler et se rencontrer. Certains barbiers afro-américains ont même décidé de réaffirmer le rôle social de leur métier, en créant un mouvement qui permet aux professionnels qui y adhèrent de se positionner en confident pour les hommes en difficulté. Dans les barbershops du « Confess Project » plus qu’ailleurs, on peut parler de tout et de rien, librement, pour alléger son esprit ou simplement passer le temps.

 

Et les barbiers en Europe ?

 

En Europe, la tradition des barbiers remonte au Moyen-Âge, et plus précisément au 12^ème siècle. C’est à cette période qu’en France, en Italie et ailleurs, le métier naît officiellement. Néanmoins, à l’époque, le métier n’est pas tel qu’on le connaît aujourd’hui. Les barbiers sont des chirurgiens, capables de raser, mais également d’opérer, d’arracher des dents…

 

Alors que, dans certains pays, comme ceux du Moyen-Orient, la profession n’a jamais connu de crise, en Europe, le métier de barbier a quelque temps été oublié pour revenir sur le devant de la scène dans les années 2000-2010. D’abord, il y a eu les petits salons, qui ont ouvert ici et là dans les grandes villes. Désormais, les barbershops indépendants et les grandes enseignes se disputent un marché florissant.

 

Pour une haute qualité de rasage, les barbiers français agissent selon un savoir-faire ancestral. Le protocole comporte, au minimum, 5 étapes :

• Préparation avec une huile de prérasage, une serviette chaude et/ou un massage ;
• Application d’une crème de rasage ou mousse avec un blaireau ;
• Deux passages de lame ;
• Rinçage du visage à l’eau claire et fraîche ;
• Application d’un soin hydratant sur la peau, après la pose d’une serviette tiède.

 

Pour se démarquer les uns des autres, certains barbiers proposent un masque à l’argile en fin de prestation, appliquent un gel spécial en complément de la crème hydratante ou encore un tonique pour revitaliser la peau et améliorer l’éclat du teint. Et comme aux États-Unis, mais dans une moindre mesure toutefois, les barbershops made in France sont des lieux chaleureux d’échange, de bavardage et de rencontre.