Comment se coiffer pour les législatives ? Le pouvoir des cheveux en politique
Qu’il s’agisse de se présenter en tant que candidat à des élections ou de représenter un parti politique, la coiffure joue, comme la tenue vestimentaire, un rôle décisif.
Le style capillaire révèle des traits particuliers des hommes politiques. Il rend les candidats plus ou moins crédibles et peut influencer le choix des électeurs.
Alors, quelle coupe de cheveux adopter lorsque l’on s’engage en politique ? Quelle image renvoie la coiffure dans ce milieu ? Quel look pour avoir du charisme et inspirer la confiance et le pouvoir ? Y a-t-il des hommes politiques qui osent les coiffures atypiques, antisystème ?
Dans cet article, on s’intéresse au pouvoir des cheveux en politique. Et pour suivre l’actualité française animée par les élections européennes, la dissolution de l’Assemblée nationale et l’organisation de législatives anticipées, l’équipe des Barboristes a décidé de vous livrer ses conseils pour bien se coiffer pour une élection.
En politique, cheveux et pouvoir sont intimement attachés
Si le dicton dit que « l’habit ne fait pas le moine », nous pourrions en revanche affirmer qu’à notre époque moderne, les cheveux font l’homme. On le voit dans le sport, avec des footballeurs et autres champions qui lancent des tendances coiffure ; dans la culture, avec des artistes qui choisissent leur look en fonction de la mode…
En politique plus qu’ailleurs, les cheveux participent à la communication et au succès. Le style capillaire est lié à la jeunesse, au dynamisme, à l’action. La perte des cheveux, elle, inquiète, évoquant la vieillesse et la maladie.
Cette théorie peut être contredite si l’on prend le cas des premiers présidents de la Cinquième République en France. De Gaulle, Pompidou, Giscard d’Estaing, Mitterrand… Ils étaient tous chauves.
Mais à présent, il semble que la perte des cheveux soit synonyme de perte de crédibilité. Il n’y a qu’à regarder autour de nous. Aux États-Unis, le président démocrate Joe Biden suscite bien des questions du fait de son âge, marqué par sa calvitie, ses cheveux blancs et son état physique général.
En France, l’alopécie subite de l’ancien Premier ministre Édouard Philippe a inquiété le peuple et les médias il y a quelques années, obligeant l’homme politique à parler de sa maladie et à justifier son changement d’apparence.
Si l’on remonte dans le temps, on constate que les cheveux et la pilosité ont toujours été utilisés pour envoyer des messages et vendre son image.
Par exemple, dans l’Antiquité, la barbe exprimait la puissance. À l’époque mérovingienne, les hommes de la royauté se reconnaissaient à leurs cheveux longs et leur barbe. Sous l’Ancien Régime, le roi Louis XIII se coiffait avec des perruques afin de dissimuler sa calvitie et de lutter contre les préjugés liés à son âge. Son fils et successeur au trône Louis XIV fit perdurer la mode de la perruque et transforma même le postiche en un signe d’élégance et de distinction.
L’influence de l’image en politique à l’époque moderne
Dans les années 1980 en France, les publicitaires gagnent du terrain et une société d’image voit le jour. L’apparence et la communication deviennent alors primordiales, notamment en politique.
Si l’on observe les photos officielles des présidents récents de la Cinquième République, on remarque que les arrière-plans sont stratégiques (éléments liés à la culture, aux idéologies, à la nature…) et les coiffures impeccables.
Emmanuel Macron, François Hollande, Nicolas Sarkozy, Jacques Chirac… Ils s’affichent tantôt devant une bibliothèque, dans le parc de l’Élysée ou devant des drapeaux, mais ils ont tous les cheveux plutôt bruns et soigneusement coiffés. Pas une mèche ne dépasse ! Dans la sphère politique, une véritable stratégie d’image est désormais en place.
Quelle coiffure pour avoir du charisme et inspirer le pouvoir ? Des exemples avec les figures des élections législatives 2024
Dans l’objectif de paraître crédible, sérieux et respectable en politique, une coupe courte est idéale. En outre, il vaut mieux arborer un visage dégagé. Les épis et autres frisottis sont, a priori, bannis.
À l’image de Gabriel Attal et Jordan Bardella, figures éminentes de la politique française en 2024, les hommes aux cheveux de type occidental peuvent opter pour une coupe tendance avec un peu de longueur ou un dégradé.
En revanche, pour les hommes politiques aux cheveux afro qui souhaitent rentrer dans le système, une coupe très courte semble la mieux adaptée. En tout cas, c’est le choix qu’a fait l’ancien président des États-Unis Barack Obama ainsi que le nouveau Premier ministre du pays de Galles Vaughan Gething, devenu récemment le premier dirigeant noir en Europe.
Évidemment – et heureusement -, le pouvoir ne se gagne pas uniquement par la coupe de cheveux ! Le style présidentiel, c’est également :
- Un costume-cravate, de préférence de couleur foncée pour illustrer le sérieux ;
- Un corps bien droit, qui exprime le côté solennel du statut ;
- Une bonne éducation, plutôt bourgeoise avec la parfaite maîtrise des règles de bienséance ;
- Une grande aisance dans l’expression orale ;
- Une solide culture générale et des connaissances approfondies sur le monde qui permettent de débattre sur tous les sujets et avec des acteurs divers…
Comment se coiffer pour se démarquer ? Focus sur les coiffures antisystème
À notre époque moderne où l’image a pris une si grande importance en politique, on remarque que certains leaders se distinguent en rejetant les conventions, à la fois par leur look et leurs idées.
Aux États-Unis, Donald Trump est entré en politique avec des idées radicales et un style bien à lui. Si certains critiquent le manque d’élégance de ses cheveux colorés d’un blond délavé, l’homme considère lui que sa chevelure est l’un de ses atouts. D’ailleurs, il dépenserait 70 000 dollars par an pour faire entretenir sa coiffure.
L’Argentin Javier Milei est un autre président qui se place très à droite de l’échiquier politique international et qui arbore une coupe de cheveux atypique, qui a beaucoup intéressé les médias. L’homme politique sud-américain a même écopé d’un surnom en référence à ses cheveux : el Peluca (en français, la perruque).
En Europe, l’ancien Premier ministre britannique et militant pro-Brexit Boris Johnson et l’homme politique néerlandais Geert Wilders sont d’autres exemples que la coiffure s’instrumentalise pour se distinguer des adversaires, et notamment des partis traditionnels. Avec leurs cheveux blonds peroxydés et mi-longs, ces deux hommes politiques se sont fait remarquer et ont augmenté l’impact de leurs discours critiques, provocateurs et polémiques.
Pour résumer, il existe bel et bien des coiffures anti-systèmes, qui se différencient des coupes de cheveux des élites et qui permettent aux hommes politiques de se rapprocher du peuple en transgressant les codes.
Et si l’on se fie au nombre de voix que tous ces leaders anti-système récoltent lors des votes, une coiffure excentrique peut finalement séduire tout autant qu’une coupe de cheveux chic et classique.
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